Patrimoine 2011

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J. Patrimoine 2010
Patrimoine 2011

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Au château de la Bien-Assise

 

Au château de la Bien-Assise, en novembre 1806, la famille de Guizelin vient de recevoir une mauvaise nouvelle: L'Architecte de leur demeure, Nicolas Ledoux, vient de décéder. C'est l'occasion de se remémorer l'origine des lieux.

Commentaire

 

La Bien-Assise aujourd'hui

En 1558, le duc de Guise reprend Guînes

aux anglais.

 

Antoine Giucomeli (un italien) qui commandait les troupes piémontaises de l'armée du duc reçoit en héritage les terres de la bien-Assise.

Cela se passe au moment du pays reconquis et le nom de Guicomeli va se transformer rapidement en Giucomel.

En 1715, la famille De Guizelin hérite du domaine de la bien-Assise.

On peut affirmer que la famille fit beaucoup pour Guînes et que c'est un peu grâce à eux qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui.

En 1806 : Charles-François de Guizelin, premier conseiller général du canton de Guînes, fait construire ce château sur l'emplacement d'une ancienne demeure seigneuriale

En 1951, M. BoutoilIe René, possédant les terres et la ferme en fait l'acquisition et redonne son unité à l'ensemble.

...et voici quelques années (1961), les propriétaires décident de rénover la toiture. Lors des travaux, on découvre une tuile particulière sur laquelle est gravée une inscription (?)

Le château de la Bien-Assise a été construit selon les plans d'un certain l'architecte: Claude-Nicolas LEDOUX, (Architecte royal).

 

C'est à lui que l'on doit aussi le grand projet d'Arc et Senans en Franche-comté

                                les octrois de Paris (portes)

                                de nombreux hôtels et petits châteaux de la région parisienne.

 

 

Entrons un peu plus dans les détails en nous repositionnant au début du XIXème siècle. La famille De Guizelin est en effet, sur le perron de la propriété.


 

 

 "Au Duc de Guise": l'unique ruine du château !

Madame Level et la servante du docteur Cuisinier se rendent dans les caves du "Duc de Guise" pour inspecter la voûte, vestige du château de Guînes, détruit en 1558.

 

 

Commentaire

 

Plan du château de Guînes

L'origine du château de Guînes remonte en 928 après J.C., lorsque Sigfrid le Danois décide d'édifier une motte à Guînes et d'y construire un château de bois, entouré de haies vives et ceint d'un double fossé pour s'y mettre à l'abri en cas d'attaque. C'est là l'origine du château fort de Guînes...

 

Sous les successeurs de Sifrid, Guînes et ses environs acquirent une importance considérable. Dès le commencement du XIe siècle, le comte Manassès fonda dans les faubourgs de sa capitale, une abbaye de femmes de l'ordre de Saint-Benoît. Ce monastère fut placé sous le patronage de Saint Léonard.

À cette époque, la ville de Guînes renfermait à l'intérieur de ses murailles trois paroisses, dont les églises étaient consacrées à Saint Bertin, Saint Pierre et Saint Médard. À l'extérieur, des remparts existaient également, outre l'abbaye de Saint-Léonard, l'église de Saint-Blaise du hameau de Melleke, et la léproserie de Saint-Quentin dans le hameau de Spelleke (au Tournepuits).

À la fin du XIe siècle, Baudoin II fit construire en pierre de taille, sur le vieux donjon de Sifrid, un palais de forme circulaire auquel il donna une très grande élévation. En outre, il fit clore la ville de Guînes d'un mur de pierre, avec des tours de défense à chaque porte.

Cinq ans après la prise de Calais, le 22 janvier 1352, le château de Guînes fut livré par trahison aux Anglais, et en 1360, le traité de Brétigny abandonna complètement au roi d'Angleterre la ville et son comté

En juin 1520 se tient entre Ardres et Guînes le Camp du Drap d'Or. Le roi de France François Ier y rencontre le roi d'Angleterre Henri VIII. Guînes est alors anglaise, comme Calais. Cette dernière est reprise en 1558 par le Duc de Guise qui décide alors la destruction totale du château. Seule, la motte féodale subsistera !

 

Voyons comment Mme Level et la servante discutent devant les vieilles pierres de l'ancien château-fort....


 

 

 A l'estaminet, Bd Blanchard

 

Dans les années 1930, M. Couteau peint des fresques sur les murs du "bistrot" et a fort à faire avec la propriétaire et une habituée des lieux pour faire reconnaître son art.

 

 

Commentaire

A la fin du XIXe, début XXème siècle la ville de Guînes compte de nombreux estaminets, bistrots et cafés. Ce sont des lieux de rencontres surtout après le travail et les discussions y vont bon train.

François Couteau, peintre à Calais, beau-frère de Sidney Bown, entreprend de décorer deux "cafés" de Guînes. L'un, Boulevard Blanchard ( on y a compté jusque sept estaminets ou cafés!) et l'autre sur la place principale de Guînes (Café de la poste).

 

 

Admirons, dans la demeure de Maurice et Anne, les fresques de François Couteau et écoutons ces dames en grande conversation.

 


 

 

 A L'église St-Pierre-es-liens

 

L'église de Guînes en 1660

A l'église, le curé, l'abbé Biguet, met à l'honneur la neuvaine des Ardents grâce à la relique du Saint-Cierge, faisant ainsi référence à l'apparition de la Vierge Marie devant Lambert de Guînes en 1105 et à la terrible maladie  du "mal des ardents".

 

Commentaire

L'église St-Pierre-es-liens de Guînes date du XIXème siècle. La première pierre fut posée en juillet 1822 par Pierre Fourcroy, maire de la ville à l'époque. On utilise alors les pierres de l'ancien temple protestant de Guînes pour construire l'église qui est édifiée sur le site d'une ancienne église.

 

La légende de Notre-Dame des Ardents, Arras

 

C'est à l'endroit où s'élevait jadis la cathédrale d'Arras que se produisit au début du XIIème siècle le Miracle de Notre Dame des Ardents.

Une terrible épidémie - le mal des Ardents - sévissait dans la région. Nos Pères dans leur détresse eurent recours à Marie.

La Vierge touchée par leurs supplications envoya successivement deux ménestrels - Itier de Tirlemont et Normand de Saint Pol- avertir l'évêque d'Arras de Guînes, qu'elle viendrait bientôt au secours de son peuple. Pour convaincre l'Evêque de leur mission sur sa demande, ces deux hommes - jusque là ennemis mortels - se réconcilièrent sur le champ.

A l'aube du 28 mai 1105, ici-même en présence du prélat, la Vierge apparut aux deux ménestrels et leur remit pour en avoir la garde, un cierge divinement, leur assurant que l'eau à laquelle aurait été mêlée des gouttes de cette cire rendrait la santé à ceux qui en feraient usage avec foi.

143 malades furent immédiatement guéris. Telle fut l'origine du culte de Notre Dame des Ardents.

 

LAMBERT DE GUINES: évêque d'Arras de 1093 à 1115, témoin des apparitions de Notre-Dame des Ardents.

 

Mal des Ardents: le "mal des ardents" ou "ergotisme" est une maladie bien connue qui a fait des ravages jusqu'au siècle dernier. Il s'agit d'une intoxication par les alcaloïdes d'un champignon appelé "ergot de seigle", qui se développait sur le seigle lors d'années pluvieuses.

 

Nous pouvons évoquer la relique du Saint-Cierge des Ardents vénérée à Guînes. Un des vitraux modernes sur le côté de la nef  reprend l'image de la vierge des Ardents.

 

L'église de Guînes possède aussi un mobilier riche avec plusieurs éléments classés à l'inventaire des monuments historiques:

 

-Son orgue datant de 1824 et construit par les Guilmant pour la paroisse St-Joseph de Boulogne-sur-mer.

-La chaire de vérité, véritable œuvre artistique datant de 1706. Il semble que cet ouvrage remarquable fut racheté par Guînes lors des ventes d'église à la révolution de 1789 et proviendrait de la paroisse Sainte-Aldegonde de St-Omer.

-Un bénitier en marbre gris, donné à l'église en 1648 par Guillaume Darcourt, un ancien marguiller.

 

Voyons comment les paroissiennes accueillent la mise en place de cette nouvelle neuvaine ! ...

 


 

 A la Mairie

 

En 1862, M. Victor Cuisinier prépare le banquet d'inauguration de la nouvelle mairie et s'apprête à recevoir les personnalités pour les inscriptions lorsqu'un événement inattendu survient.

 

Commentaire

Premier hôtel de ville de 1812 à 1862

L'hôtel de ville est aujourd'hui situé sur la place principale de Guînes mais il n'en a pas été toujours ainsi. Il faut attendre 1776 pour entrevoir une première forme d'organisation municipale à Guînes.  Au fil des années les lieux de réunion du conseil se succèdent et très vite le besoin d'un établissement convenable se fait sentir. C'est en 1808 que la municipalité fait l'acquisition d'une maison sur la place servant auparavant comme lieu de cabaret. Après plusieurs propositions, un premier hôtel de ville voit le jour en 1810

 

L'édifice servira pendant trente ans

C'est finalement en 1862 sous le mandat de Barthélémy d'Angerville, qu'un nouveau bâtiment voit le jour d'après les plans de Noël Pichon, architecte de la ville de Guînes

 La bénédiction du nouvel édifice aura lieu le 1er mai 1864 par l'Abbé Monteuius et l'inauguration le 17 juillet de la même année.

 

Nous assistons à un incident truculent entre une guînoise bien trempée et les représentants de l'ordre.

 


 

 

Durant la grande Guerre, Guînes devient garnison belge, sous les ordres du Major Michaux, forte personnalité. La vie des habitants devient de plus en plus difficile  (manque d'argent, de nourriture et de travail,...). Certains d'entre eux viennent se plaindre au commandant des lieux.

 

Commentaire

 

En 1914, la ville de Guînes est une petite cité ouvrière de 4400 habitants dont la force économique repose essentiellement sur l'agriculture.

Durant cette guerre de grands sacrifices, la ville de Guînes est ville de garnison pour l'armée belge (de 1914 à 1917).

 

La ville de Guînes est calme; le commerce est nul; il faut un sauf-conduit pour sortir de Guînes;

250 guînois partent à la guerre.

 

Guînes devient dès lors ville de garnison et un va et vient de troupes belges va se renouveler régulièrement. Les revues de troupes ont lieu sur la Grand-Place.

La vie religieuse s'adapte: les messes sont dites tantôt en français tantôt en flamand. Les fêtes nationales belges sont organisées à Guînes dans un entrain endiablé qui choque plus d'un habitant.

Les soldats belges consolent les guînoises; les médecins belges soignent gratuitement les habitants depuis que le docteur Matringhem est parti sur le front.

La vie locale est toujours rythmée par les événements religieux et les trop fréquents conseils de révision.

- entre 1915 et 1917 : 47 mariages enregistrés;

- en 1918, 15 mariages franco-belges sont enregistrés et ce, un an après le départ des troupes belges.

- en 1921, on rapatrie le premier poilu mort aux armées et on inaugure en grande pompe le monument aux morts.

Au total, 169 guînois sont morts pour la France.

 

Nous assistons aux doléances de quelques guînoises et d'un guînois bien "imprudent"


Crédit photo: J-L Bodart

 Société Historique de Guînes